AXE 3 - CAPITAL HUMAIN ET QUALITÉ DE VIE

POUR UNE ÉDUCATION DE MASSE, DE QUALITÉ, ACCESSIBLE, PERFORMANTE ET EN PARFAITE ADÉQUATION AVEC LE MONDE DU TRAVAIL

Éducation, Enseignement supérieur, formation professionnelle, travail et emploi

Notre système d’éducation et de formation s’empêtre depuis des décennies dans un engrenage de difficultés et un magma de revendications. Il se singularise par des effectifs pléthoriques, un fort taux de déperdition scolaire, des grèves récurrentes des enseignants, un quantum horaire jamais atteint, des enseignements trop généralistes et la mise à l’écart de nombre d’enfants de la République. D’où la nécessité de prendre des mesures hardies pour l’accès de tous à une éducation de qualité et en parfaite adéquation avec le monde du travail.

1 - L’AMÉLIORATION DE LA GOUVERNANCE, DE LA QUALITÉ ET DU FINANCEMENT DU SYSTÈME D’ÉDUCATION ET DE FORMATION

  • Nous promouvrons le bilinguisme par la généralisation  de l’enseignement de l’anglais à l’élémentaire couplé à l’utilisation progressive des nouvelles technologies (TIC) dans les enseignements depuis l’école primaire ;
  • Nous diversifierons les sources de financement de l’école sénégalaise et imposerons aux entreprises établies sur le territoire sénégalais la Responsabilité́ Sociétale des Entreprises (RSE) en faveur de l’école ;
  • Nous mettrons en place un ambitieux programme de recrutement d’enseignants pour résorber le gap au plus tard en 2029. Ainsi, les classes multigrades et double flux devraient disparaitre au plus tard en 2027 ;.
  • Nous nous engageons à arriver à « zéro abri provisoire » en 2029 par la mise en place d’un ambitieux programme de construction d’infrastructures pédagogiques aux standards internationaux. La conception modulaire des bâtiments UBM permettra de gagner en temps avec une grande souplesse de conception et de planification.

2 - L’INTÉGRATION EFFECTIVE DES LANGUES NATIONALES ET DES « DAARAS » DANS LE SYSTÈME ÉDUCATIF

  • Nous généraliserons l’utilisation des langues nationales dans le système d’éducation et de formation, comme recommandée par les assises sur l’éducation et la formation, en capitalisant les expérimentations probantes afin d’en faire des langues objet et medium d’enseignement ; 
  • Nous renforcerons le Programme d’Appui à la Modernisation des Daaras (PAMOD) et procéderons à une cartographie participative et exhaustive de l’ensemble des daaras et écoles coraniques du Sénégal ;
  • Nous introduirons la formation professionnelle (apprentissage de métiers) dans les daaras modernes pour faciliter l’insertion des apprenants dans la vie professionnelle ;
  • Nous engagerons des concertations inclusives sur l’insertion des daaras dans le système éducatif et la réglementation de leur enrôlement pour une meilleure organisation des enseignements ;
  • Nous établirons des critères à respecter, en lien avec l’environnement scolaire et le cadre de vie, pour faire partie des daaras à intégrer dans le système éducatif sénégalais ;
  • Nous mettrons en place au ministère de l’Éducation nationale une Direction des Daaras Modernes (DiDaM) en lieu et place  de l’inspection des Daara modernes.

3 - L’ÉDUCATION DES ENFANTS ET JEUNES EN SITUATION DE HANDICAP : UNE PRIORITÉ NATIONALE

  • Nous construirons de nouveaux instituts spécialisés en vue d’assurer l’éducation à tous les enfants en situation de handicap ne pouvant pas fréquenter les établissements scolaires en milieu ordinaire. Sont ainsi concernés, certains handicapés moteurs sévères, les personnes aveugles ou malvoyantes, les déficients verbo-auditifs, mentaux, autistes etc. ;
  • Nous mettrons à l’échelle une éducation inclusive de qualité à travers un bon maillage territorial pour assurer ainsi aux enfants handicapés une éducation de proximité dans des établissements scolaires proches de leur domicile ;
  • Nous améliorerons l’environnement pédagogique (équipement, support didactique) et matériel  et mettrons aux normes d’accessibilité toutes les infrastructures d’accueil des enfants handicapés ;
  • Nous appuierons, conformément à la loi d’orientation sociale, « la création des imprimeries brailles, des bibliothèques sonores et institutions unifiant le langage des signes, pour permettre aux non-voyants, malvoyants et sourds d’exercer leur droit à l’éducation et à la formation. 

4 - DES UNIVERSITÉS TOURNÉES VERS UN ENSEIGNEMENT DE QUALITÉ ET PLUS PROFESSIONNALISANT

  • Nous élaborerons et mettrons en œuvre une politique nationale d’enseignement supérieur assortie d’une stratégie décennale et des plans d’actions quinquennaux. Nous élaborerons une loi d’orientation spécifique à l’enseignement supérieur qui rendra obligatoire la mise en œuvre de la politique ;
  • Nous redéfinirons le portefeuille de formation dans les universités publiques en partant des besoins des secteurs primaire (agriculture, élevage, pêche) et secondaire (industrie). Les enseignements portant sur le secteur tertiaire seront repensés en mettant l’accent sur le digital, les nouvelles technologies, l’entreprenariat, le leadership ;
  • Nous établirons le pont entre l’université et l’entreprise pour la prise en charge des stages et qualification des étudiants ;
  • Nous appuierons les universités à développer des programmes d’études ciblés en collaboration avec les industries. Le développement de curricula se fera en collaboration avec le secteur privé pour répondre aux besoins du marché de l’emploi ;
  • Nous renforcerons l’Autorité Nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement Supérieur (ANAQ-Sup) pour une amélioration de la démarche qualité, de la certification et de la labellisation ;
  • Nous résorberons le déficit en personnel sur une période de 5 ans par un recrutement massif de personnel d’enseignement et de recherche (PER) dans les universités publiques afin d’amener le taux d’encadrement à 1 enseignant pour 30 étudiants à l’horizon 2029 ;
  • Nous élaborerons et mettrons en œuvre un plan spécial de désengorgement de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar qui accueille 60% de la population estudiantine du Sénégal. Cela passe par l’augmentation de la capacité d’accueil des autres universités et la baisse du taux d’orientation de bacheliers à l’UCAD ;
  • Nous diversifierons les établissements financiers en charge du paiement des bourses des étudiants et mettrons en place d’autres mécanismes de financement des étudiants comme les prêts.

5 - L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET LA FORMATION PROFESSIONNELLE COMME LEVIER D’INDUSTRIALISATION, DE VALORISATION DES RESSOURCES ET D’AMÉLIORATION DE L’EMPLOYABILITÉ DES DIPLÔMÉS

  • Nous développerons progressivement les filières professionnelles orientées vers l’exploitation des ressources dont dispose le pays : pétrole, gaz, tourisme, artisanat, pêche, élevage, agriculture, textile, services etc. ;
  • Nous augmenterons le taux d’accès à l’enseignement technique et la formation professionnelle. Pour y arriver, il sera nécessaire de :
  • Renforcer la carte nationale des établissements d’enseignement technique et de la formation professionnelle et remédier aux fortes disparités entre régions et entre villes et campagnes ;
  • Diversifier les offres de formation, la construction d’infrastructures et la dotation d’équipements pédagogiques ;
  • Créer des lycées professionnels et des Centres de Formation pour Apprentis (CAP, baccalauréats professionnels, BTS) dans les domaines en adéquation avec les besoins du marché et dans les 46 chefs-lieux de département du Sénégal.
  • Nous ferons la promotion de la formation duale avec une partie pratique (3/5 du temps) en entreprise et théorique à l’école. Il sera mis en place des partenariats entreprises – universités avec des subventions d’impôts ou salariales pour les apprentis ;
  • Nous développerons la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) pour permettre aux travailleurs ayant une expérience professionnelle de faire reconnaître leurs compétences et de solder leur expérience professionnelle par un diplôme ;
  • Nous décentraliserons au niveau départemental, le CSFP-BTP (Centre Sectoriel de Formation Professionnelle aux métiers du BTP) de Diamniadio.

POUR UN SYSTÈME SANITAIRE ET DE PROTECTION SOCIALE EFFICACE, EFFICIENT ET À MOINDRE COÛT

Santé, protection sociale, Handicap

La gouvernance sanitaire doit être un levier permettant d’assurer des services de soins de qualité satisfaisante territorialement et socialement équitable, économiquement accessible et acceptable tout en garantissant l’efficacité, la performance et la viabilité du système de santé et la pleine participation des acteurs clés dans la gestion. Au regard des défis auxquels est confronté le système de santé sénégalais, il urge de mettre en place un système de santé très bien organisé, suffisamment doté en infrastructures aux normes avec un bon maillage territorial pour répondre aux besoins des populations en matière de santé.

1 - LA SANTÉ ET L’ASSURANCE MALADIE POUR TOUS

  • Nous créerons un département de Santé Social avec la mise en place de numéros verts pour permettre l’accès aux premiers soins aux plus vulnérables et démunis et la remontée rapide de la chaine d’information au service d’urgence pour prise en charge ;
  • Nous mettrons en place la couverture sanitaire universelle (CSU) en lieu et place de la couverture médicale universelle (CMU), pour mieux prendre en compte la politique de prévention et travailler à éviter la maladie. Pour être efficace, la CSU bénéficiera à tout le monde et impliquera la grande majorité dans la cotisation ;
  • Nous améliorerons l’assurance maladie en la faisant financer par le ministère de la Santé, les partenariats public/privé, les subventions internationales dans certains cas, les cotisations sociales des salariés en établissant pour chaque sénégalais majeur un Numéro d’Identification Sanitaire (NIS) ;
  • Nous généraliserons l’assurance maladie à toutes les personnes handicapées titulaires de la carte d’égalité des chances et nous proposerons un système de financement viable ;
  • Nous matérialiserons la gratuité des soins pour les personnes en situation de handicap titulaires de la carte d’égalité des chances. Nous imposerons à toutes les structures de santé de considérer la carte d’égalité des chances et le certificat de handicap comme étant des documents donnant droit à une prise en charge gratuite ;
  • Nous prendrons en compte la dimension handicap dans la conception, la construction des édifices publics et privés de soins ainsi que l’installation du matériel médical ;
  • Nous augmenterons et diversifierons le personnel de soins et le personnel administratif et renforcerons ses capacités et aptitudes en matière de prise en charge du handicap (accueil, accompagnement, soins etc.). 

2 - LES PRESTATIONS DE SANTÉ (PROMOTIONNELLES, PRÉVENTIVES, CURATIVES ET PALLIATIVES) ET LA GESTION PHARMACEUTIQUE

  • Nous améliorerons la qualité des soins par : 
  • La mise en place de services d’accueil, d’information et d’orientation fonctionnels avec du personnel formé et qualifié à défaut leur externalisation avec des prestataires privés sous contrat ;
  • L’intégration de la formation continue pour les agents préposés à l’accueil ;
  • La création ou fonctionnalité des SAU dans tous les EPS 1 ;
  • Les intrants d’urgence disponibles H24 dans tous les SAU ;
  • La définition d’algorithmes de prise en charge des enfants, des femmes enceintes et des urgences respectés dans tous les points de prestations de la pyramide ;
  • L’utilisation des résultats de la recherche scientifique au profit des soins (evidence based medicine) ;
  • La mise en œuvre de la stratégie e-santé.

3 - LA GOUVERNANCE SANITAIRE ET LE MANAGEMENT DES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ

  • Nous mettrons à niveau le plateau technique national et réviserons la carte sanitaire conformément aux besoins de santé des populations afin de disposer d’un système de santé bien organisé, performant, équitable et durable avec des soins de qualité ;
  • Nous mettrons en place un programme spécial de résorption du déficit en équipements et matériels nécessaires à une bonne prise en charge des malades (équipements de base, IRM, scanner, appareil de radiothérapie, d’hémodialyse, et de mammographie, table de réanimation, défibrillateur, etc.) ;
  • Nous renforcerons la mission et les prérogatives du Centre des Opérations d’Urgence Sanitaire (COUS) pour intégrer efficacement la surveillance épidémiologique intégrée des maladies émergentes surtout zoonotiques à fort potentiel épidémique ;
  • Nous repenserons l’architecture des hopitaux dans le sens d’une meilleure réponse aux épidémies graves à fort potentiel de contagion (exemple Ebola, Covid 19, etc).
  • Nous promouvrons la télémédecine et les urgences médicales pour favoriser la démocratisation de l’accès aux soins de santé conformément aux nouveaux besoins de santé émergents. 

4 - LE SYSTÈME INFORMATIQUE ET LE SYSTÈME D’INFORMATION

  • Nous mettrons en place le Dossier Patient Informatisé (DPI) à travers :
    • La constitution d’une base de données de santé accessibles aux intervenants dans les Hôpitaux et établissements de santé ;
    • L’implication des professionnels de la santé, des administrateurs et des informaticiens dans cette phase de planification de la mise en place d’un DPI tout en mettant l’accent sur la sécurité des données ;
    • La mise à disposition d’un système de gestion des dossiers médicaux électroniques, avec comme avantage un meilleur suivi des malades par une maîtrise de leurs antécedents ;
    • La collecte et la numérisation des données existantes et futures (rapports de laboratoire, les images médicales et les antécédents médicaux etc.) et leur intégration à d’autres systèmes d’information pertinents tels que les systèmes de laboratoire, de radiologie et de pharmacie. 
  • Nous mettrons en place un Entrepôts de données de Santé (EDS). Cet entrepôt enrichira les unités de recherche et permettra de disposer d’un monde médical collaboratif où chaque sénégalais pourra y contribuer en partageant ses données médicales de façon anonyme et sécurisée pour le bien de tous.

5 - LE FINANCEMENT DE LA SANTÉ

    • Nous développerons un financement endogène et innovant à travers :
      • Le regroupement en entités ou grappes homogènes pour favoriser le partage des risques de maladie et le financement solidaire de la demande en soins ;
      • Le système d’abonnement sanitaire sous forme de carte avec un taux affecté à la santé (possibilité de parrainage) ;
      • La mise en place de mutuelles départementales ou communales du fait de l’acte III de la décentralisation pour davantage permettre aux communes rurales de mieux faire face aux dépenses de santé de leur population ;
      • L’enrôlement massif et généralisé des élèves et étudiants lors de l’inscription ;
      • L’application intégrale du décret sur l’obligation conditionnée relatif à l’assurance maladie obligatoire pour tous les employés par les employeurs ;
      • La création d’un fonds de soutien pour l’équité en santé :
      • Le financement par des taxes sur le tabac, les ressources pétrolières, gazières, la pollution etc. ;
    • Nous augmenterons la part du budget allouée à la santé (au moins 15% du budget national) et instituerons des contrats de performance pour les Établissements Publics de Santé ;
    • Nous lancerons plusieurs programmes :
      • « Xaleey tay-maggi ëllëg” destiné aux enfants de 0-15 ans pour des soins promotionnels et préventifs organisés ;
      • « Képpaaru mag ñi” destiné aux personnes âgées et dont l’objectif est  la mise en œuvre d’un plan national sur le vieillissement en bonne santé mais également la réforme pour la consolidation du plan sésame;
  • « Ci laa bokk” destiné aux personnes vivant avec un handicap. Il se focalisera l’appui et l’accompagnement des Personnes à Mobilité Réduite et la dotation de cartes d’égalité des chances et d’accès aux soins pour ceux qui sont  sans emploi décent.

 

6 - LA MISE EN PLACE DE LA HAUTE AUTORITÉ CHARGÉE DE LA PROMOTION ET DE LA PROTECTION DES DROITS DES PERSONNES HANDICAPÉES

  • Nous élaborerons et publierons le décret relatif à la Haute Autorité afin de lui permettre d’accomplir pleinement sa mission de promotion et de protection des droits des personnes en situation de handicap ;
  • Nous instituerons, dans chaque département, un centre pour l’égalité des chances et en sécuriserons le financement. Le Centre Départemental pour l’Égalité des Chances (CDEC) est une structure d’accompagnement des personnes en situation de handicap dans tous les domaines de leur vie, quels que soient leur âge et leur situation ;
  • Nous instituerons le fonds d’appui sous le vocable « Fonds National pour l’Égalité des Chances (FNEC) », l’installerons dans chaque département et en sécuriserons le financement en publiant le décret y relatif ; mais plus encore, à modifier l’article 47 de la Loi d’oerientation sociale en vue d’élargir ses missions.

7 - L’AUTONOMISATION DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP ET L’ACCESSIBILITÉ

  • Nous publierons le décret fixant le délai de mise aux normes d’accessibilité de tous les édifices ou bâtiments ouverts au public. Nous adopterons et publierons, conformément à la loi d’orientation sociale, le décret fixant le délai de réalisation de la mise aux normes d’accessibilité de tous les édifices ou bâtiments ouverts au public ;
  • Nous opposerons un principe d’accessibilité de tous les édifices publics à construire. Nous engagerons l’État, les collectivités territoriales et les organismes publics à respecter les normes d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, dans toute nouvelle construction d’édifices publics ; 
  • Nous instituerons une obligation de rendre les lieux publics facilement accessibles aux personnes handicapées.

8 - LA COMPENSATION DU HANDICAP

  • Nous instituerons une allocation de compensation du handicap (ACH). Il s’agira d’une allocation spécifiquement dédiée aux personnes handicapées, distincte de la bourse de sécurité familiale, strictement encadrée et rattachée à la carte d’égalité des chances dont les critères d’attribution seront redéfinis et mis en conformité avec la classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF); 
  • Nous instituerons la compensation dans l’environnement professionnel. En matière d’emploi, nous initierons des mesures visant à compenser le handicap d’une personne à toutes les étapes de son parcours professionnel : embauche, déroulement de carrière, accès à la formation.

POUR UN ACCÈS DE TOUS LES SÉNÉGALAIS À L’EAU, L’ASSAINISSEMENT ET DES SERVICES ÉNERGÉTIQUES FIABLES, DURABLES ET MODERNES, À UN COÛT ABORDABLE

Hydraulique, Énergie, Habitat

Face à la croissance démographique et urbaine et aux effets du changement climatique, la maîtrise des ressources en eau est un fort enjeu de développement socio-économique. Le Sénégal, importateur net de produits alimentaires, ne mobilise aujourd’hui que 10 à 13% de ses ressources en eau renouvelables pour l’alimentation en eau potable et son développement économique malgré la possession de 3,8 millions d’hectares de terres arables. Comparativement, le Maroc mobilise plus de 50% de ses ressources renouvelables et la Tunisie plus de 95% grâce à des infrastructures hydrauliques de stockage et de transferts construites après les années 60. Ainsi, notre pays demeure confronté à des difficultés d’approvisionnement en eau pour l’agriculture, l’industrie et la consommation domestique.

1 - LA GESTION ET LA MOBILISATION MULTI-USAGE DES RESSOURCES EN EAU

  • Nous mettrons en place une gestion des ressources en eau par bassin. Cela se fera sur la base de l’existant à savoir le découpage du territoire en 5 Unités de Gestion et de Planification (UGP) et en 28 Sous Unités de Gestion et de Planification (S-UGP) composées de collectivités territoriales (communes) ;
  • Nous garantirons la maitrise de l’eau et sa gestion rationnelle dans les régions sahéliennes arides du centre-nord par la réalisation du Canal du Cayor, du Canal du Baol et la relance du projet de revitalisation des vallées fossiles ; 
  • Nous construirons des barrages anti-sel à l’embouchure du fleuve Casamance afin de “désaliniser” le fleuve et mobiliser sa ressource en eau douce pour le développement de la riziculture locale et de la mangrove ; 
  • Nous réaliserons une infrastructure principale de mobilisation des eaux multi-usage pour une meilleure résilience au dérèglement climatique et au service de l’alimentation en eau potable, des activités économiques et de la préservation des écosystèmes ;
  • Nous transférerons progressivement la compétence eau et assainissement aux communes pour une meilleure planification des programmes et l’atteinte des objectifs d’équité territoriale.

2 - LA MAITRISE DE L’ÉNERGIE, UN PILIER DU DÉVELOPPEMENT SOCIO-ÉCONOMIQUE

Sous-secteur hydrocarbures :

  • Nous réorganiserons institutionnellement le secteur des hydrocarbures et renégocierons les contrats pour maximiser les revenus issus de l’exploitation pétrolière ;
  • Nous renforcerons la Société des pétroles du Sénégal (PETROSEN) pour en faire un levier de développement incontournable ;
  • Nous réserverons les blocs offshores non encore octroyés pour leur exploitation future par la société nationale PETROSEN ;

Sous-secteur électricité :

  • Nous relèverons le défi de la production d’électricité suffisante, de qualité et à moindre coût. Pour ce faire, nous approfondirons les études de potentialités des sources d’énergies renouvelables de chacun des huit grands pôles régionaux permettant ainsi de mettre sur pied un projet énergétique très solide et très cohérent avec notre vision ; 
  • Nous investirons dans d’autres technologies telles que le « Gas to Power » dans le court terme et le nucléaire civil à travers les SMR (Small Modular Reactor) dans le moyen terme afin de réduire la dépendance de sous-secteur électricité aux combustibles fossiles très onéreux et régler le problème lié à la vétusté du parc de production ;
  • Nous réorganiserons institutionnellement le secteur des hydrocarbures et renégocierons les contrats pour maximiser les revenus issus de l’exploitation pétrolière ;
  • Nous réorganiserons de manière structurelle, administrative et optimale les différentes structures : SENELEC, CRSE, ANER, ASER, AEME etc. ;
  • Nous augmenterons la puissance électrique installée et optimiserons le coût de production par la conversion des centrales thermiques actuelles de la SENELEC en dual-fuel et l’installation de nouvelles centrales à Cycle Combiné Gaz (CCG) ;
  • Nous amplifierons et renforcerons la collaboration au sein de l’OMVS (Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal) et OMVG (Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie) pour augmenter d’au minimum 400 MW la puissance installée d’électricité hydraulique d’ici 2030 ;
  • Nous construirons et développerons de nouvelles centrales d’énergies renouvelables à très grande capacité sur la base des résultats de la cartographie des potentialités énergétiques de chaque grand pôle régional ;
  • Nous réaliserons des centrales hors réseau et produirons de l’énergie domestique dans les zones isolées comme les îles et les zones rurales éloignées du réseau ;
  • Nous mettrons en place un système autonome et innovant de production et de distribution d’énergie pour la rénovation du réseau ferré du Sénégal (Réseau EnR) ;
  • Nous mettrons en place de nouvelles sources de production d’électricité renouvelable selon le concept Pt-X (Power to X Products) de l’hydrogène vert ;
  • Nous augmenterons la célérité de la modernisation du réseau de transport et de distribution par son renforcement et l’investissement dans les smart grid ;
  • Nous mettrons en place un programme de nucléarisation civile progressive en nous équipant dans le très court terme d’un réacteur de recherche, en accélérant le processus d’exploitation de l’uranium de Saraya et en investissant dans le moyen terme dans les SMR (Small Modular Reactors) ;
  • Nous encouragerons et accompagnerons la création d’entreprises nationales spécialisées dans la fabrication de matériaux pour l’industrie photovoltaïque.

POUR UNE GOUVERNANCE TERRITORIALE DANS UN ENVIRONNEMENT SAIN ET L’ACCÈS À UN HABITAT DÉCENT

Aménagement du territoire, Habitat, Environnement et cadre de vie

La lecture de la carte de l’organisation administrative et territoriale du Sénégal laisse apparaître des configurations aberrantes. Autant la recherche de la cohérence territoriale suppose de lutter contre l’inflation des découpages territoriaux et la création d’entités sans véritable assise spatiale, autant l’architecture territoriale du Sénégal laisse apparaître des situations préoccupantes en termes de fonctionnalité territoriale.

1 - LA COHÉRENCE TERRITORIALE, L’APPROCHE SYSTÉMIQUE ET LA PROSPECTIVE DE L’ORGANISATION DU TERRITOIRE

  • Nous promouvrons un aménagement cohérent afin d’asseoir un développement équitable et durable du territoire. Nous mènerons une approche de l’aménagement du territoire articulée avec une vision économique, environnementale, sociale et culturelle qui mettra le citoyen et les acteurs économiques et socioprofessionnels au centre du dispositif de construction d’un Sénégal prospère et harmonieux; 
  • Nous identifierons et définirons une vision adossée à un cadre stratégique qui nous permette de bâtir un Sénégal fondé sur les principes et valeurs qui sont le substrat de notre vision politique; et ceci aux différents échelons de planification et de gestion d’une partie du territoire articulée à l’ensemble et au-delà même de nos frontières. 
  • Nous redessinerons la carte départementale tout en maintenant la départementalisation ;
  • Nous ferons une révision de la carte communale afin de tendre vers la mise en place de municipalités cohérentes et viables. Ainsi, nous procéderons à des regroupements, des remembrements et des suppressions de communes en veillant, sur la base d’une approche participative et inclusive, à la mise en place d’une carte des communes plus rationnelle. Les périmètres des 126 arrondissements actuels serviront de base de réflexion pour le nouveau découpage communal qui tiendra compte fortement des impératifs de viabilité notamment spatiale et financière des communes mises en place.

2 - LA GOUVERNANCE TERRITORIALE ET L’APPROCHE PARTICIPATIVE POUR UNE CITOYENNETE PATRIOTIQUE ET RESPONSABLE

  • Nous nous lancerons dans une construction morale et politique qui vise à assurer l’égalité des droits et à bâtir avec les citoyens sénégalais des communautés justes, solidaires qui permettront à chaque citoyen de vivre décemment et dignement partout où il décidera de s’installer et d’exercer sa citoyenneté. Nous nous engageons à soutenir et à accompagner nos concitoyens dans la réalisation d’un égal accès aux ressources et aux opportunités offertes par leur terroir ;
  • Nous mènerons une stratégie de correction des inégalités entre les différentes localités du pays, entre ville et campagne. Nous nous engagerons dans une démarche d’équité verticale avec des mesures correctrices permettant aux citoyens d’accéder et de bénéficier de tous les services sociaux de base, qui sont des droits élémentaires (accès à l’eau, à la santé de proximité, à l’éducation, à l’électricité, à la sécurité etc.) et de bâtir des économies locales fortes ;
  • Nous inciterons les citoyens à s’affirmer et à agir de manière active en répondant à toutes nos consultations afin de nous permettre de mieux les servir. Les institutions ainsi que les projets et programmes seront au service des sénégalais sans aucune forme de discrimination, en dehors de celle positive, par nécessité de corriger un déséquilibre ou une situation défavorable. 

3 - LA CONSTRUCTION DE LOGEMENTS EN ACCESSION AIDEE ET DE LOGEMENTS LOCATIFS SOCIAUX EFFICIENTS ET DURABLES

  • Nous renforcerons les deux structures existantes la SNHLM et la SICAP SA et ferons évoluer leur objet social afin de leur assigner une mission unique d’intérêt public pour :
    • La construction de logements en accession aidée ;
    • La construction et la gestion de logement locatif social à loyer modéré (location simple);

Ces structures seront chargées d’offrir un logement abordable aux sénégalais. Pour ce faire :

  • Elles seront dotées de ressources humaines compétentes ;
  • Elles auront des implantations régionales voire départementales sur l’ensemble du territoire national pour être au plus près des réalités locales ;
  • Elles disposeront à leur profit le foncier aménagé, à charge pour elles de garantir des prix de sortie en dessous du marché libre avec des plafonds de ressources (à définir pour les futurs bénéficiaires).
  • Nous faciliterons l’accès à des prêts bonifiés garantis par des collectivités territoriales ou par l’État ;
  • Nous redynamiserons l’habitat coopératif qui est également un élément important de l’écosystème ;
  • Nous faciliterons l’accès au foncier avec le renforcement de la Société d’Aménagement Foncier et de Restructuration urbaine (SAFRU). Des zones à aménager seront mis à la disposition des promoteurs avec un cahier de charges bien précis et en totale transparence pour favoriser une production de logements aux normes et à des conditions accessibles et dans un cadre de vie agréable ;

4 - LES LEVIERS ET LES OUTILS POUR PRODUIRE DU LOGEMENT LOCATIF PRIVE AVEC DES LOYERS ENCADRES

  • Nous favoriserons l’allongement des durées de remboursement des prêts, la baisse des taux d’intérêts pour les bailleurs qui acceptent de louer leurs biens aux prix fixés par l’État ;
  • Nous prendrons des mesures pour encadrer et réduire le coût du loyer. Pour cela, il est nécessaire de :
    • Accorder  une réduction d’impôt sur le foncier de 50% à tout bailleur qui déclare un immeuble locatif à l’Agence nationale du logement ;
    • Permettre à l’Agence nationale du logement de faire du courtage sans commission pour orienter les locataires vers elle ;
    • Offrir aux bailleurs déclarés à l’Agence nationale du logement un accompagnement fiscal gratuit et une procédure d’expulsion accélérée en cas de défaut de paiement.
  • Nous établirons des accords entre pouvoirs publics et bailleurs privés afin de fixer des modalités éventuelles d’exonération de la TVA sur le ciment et le fer (seuil spécial) en contrepartie, le bailleur s’engage pendant une durée  déterminée à ne pas augmenter le loyer fixé avec l’État ;
  • Nous initierons une joint-venture CDC, SICAP, SN HLM et les promoteurs privés pour s’orienter vers de méga-aménagements (villes nouvelles) avec un règlement d’urbanisme clair et strict pour l’émergence de nouveaux pôles de développement à l’intérieur du pays ;
  • Nous créerons un Centre des Technologies et de l’Innovation du Bâtiment et des Travaux Publics (CTI – BTP). Ce sera une structure publique affiliée à la primature, décentralisée au niveau régional et dédiée aux intervenants de la construction et dont l’objectif sera d’améliorer la productivité et la compétitivité des différents acteurs du BTP.

5 - LA TRANSITION VERS L’ECONOMIE FORMELLE DANS LE SECTEUR DU BTP

  • Nous œuvrerons pour la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle dans le secteur du BTP. Le principal enjeu du secteur informel au Sénégal réside dans le manque à gagner qu’il crée pour les recettes fiscales de l’État ;
  • Nous mettrons en œuvre une politique de transfert de compétences et de technologie. En effet, l’implantation des entreprises étrangères de BTP au Sénégal doit être un moteur de transfert de compétences et de technologie vers les employés locaux ;
  • Nous mettrons en place un organisme de gestion d’un Fonds de financement de la Formation des Professionnels du BTP. Ce sera une initiative de l’État mise en place en partenariat avec les entreprises et qui jouera le rôle de collecte de cotisations de formation des salariés versées par l’employeur.

6 - L’EDUCATION ENVIRONNEMENTALE ET AU DEVELOPPEMENT DURABLE (EDD)

  • Nous ferons connaître l’environnement et ses composantes aux populations et/ou groupes cibles par l’éducation, la formation, l’information et la sensibilisation ;
  • Nous sensibiliserons les populations au respect et à la préservation de leur environnement ;
  • Nous vulgariserons les concepts de développement durable chez les élèves et les jeunes et à travers eux leurs parents et le cercle familial et nous initierons les élèves à l’identification et à l’analyse d’un problème environnemental ;
  • Nous initierons les cibles de cette action à la gestion des ressources naturelles et de la biodiversité ;
  • Nous renforcerons les capacités des animateurs des structures d’environnement (Club, groupe scolaire) dans les établissements scolaires, les maisons de la jeunesse et les Centres d’éducation à l’environnement existants notamment chez certaines ONG ;
  • Nous mettrons en place un réseau national des clubs d’environnement dans tous les établissements scolaires du Sénégal et les appuierons. Le label E3D (Établissement en Démarche de Développement Durable) pourrait être mis en place pour récompenser les écoles qui se distinguent dans la prise en compte du respect de l’environnement ou un prix “RSE” pour les entreprises qui se distinguent dans la RSE.

7 - L’EFFICACITE ENERGETIQUE ET LA TRANSITION ECOLOGIQUE

  • Nous mettrons en place une Stratégie Nationale de Transition Écologique vers un Développement Durable (SNTEDD). L’enjeu des politiques de consommation et de production durables est de trouver les moyens de remédier simultanément aux problèmes de développement économique sans épuiser ou dégrader davantage les ressources naturelles et l’environnement ;
  • Nous mettrons en place un Fonds National de Promotion de l’Économie Verte (FNPEV). Dans cette perspective, nous mettrons en place un mécanisme catalyseur et d’impulsion des investissements verts dans les secteurs de l’économie contribuant aux émissions de gaz à effet de serre. Le financement de ce fonds national proviendra d’un prélèvement de taxes sur l’exploitation des ressources naturelles dont le pétrole, le gaz, les mines et industries ainsi que la levée de fonds domestiques à travers la fiscalité verte dénommée aussi fiscalité émergente et l’application stricte de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE).

8 - LA GESTION DES DECHETS

  • Nous mettrons en œuvre une loi sur la gestion des déchets. Cette loi aura pour objectif de transférer les compétences relatives à la planification de la gestion et de la prévention des déchets aux Conseils Régionaux (collectivités ou entité). Cette loi aura pour but de donner à la Région la responsabilité de l’élimination des déchets ménagers produits par leurs habitants et pour objectif de fixer les modes d’organisation et les moyens à mettre en œuvre pour la gestion des déchets dangereux et non dangereux. Il contiendra :
  • L’inventaire des déchets, des installations, des acteurs, des documents d’orientation ;
  • La définition de priorités pour la création d’installations nouvelles et pour la collecte, le tri, le traitement adéquat et la prévention des déchets ;
  • La mise en place des décharges, des centres de tri et de plateforme de compostage des déchets ménagers publiques contrôlées et normées sur l’étendue du territoire national ;
  • Nous procéderons à la réhabilitation et à la modernisation de la décharge de Mbeubeuss qui accueille 3 300 tonnes de déchets/jour. A cet effet, il sera créé sur site un centre d’enfouissement technique moderne couplé à une unité de production d’électricité, composée de générateurs par turbine à gaz. Une usine d’incinération des ordures ménagères sera également créée sur site. 

9 - LA PRESERVATION DE LA BIODIVERSITE, UN LEVIER DE LA FOURNITURE DE BIENS ET SERVICES ECOSYSTEMIQUES

  • Nous réactualiserons et renforcerons la Stratégie Nationale de conservation de la biodiversité dont la finalité est de recueillir toutes les informations scientifiques et mettre en œuvre les axes stratégiques pour une conservation efficace de la biodiversité.  Nous mettrons l’emphase sur l’amélioration des connaissances sur la biodiversité à travers des études et des recherches dans différents domaines : écologie, foresterie, botanique et socio-économie. Les résultats de la recherche appuieront la stratégie de conservation et l’utilisation durable des espèces et des services écosystémiques ; 
  • Nous renforcerons les capacités institutionnelles et techniques des institutions de conservation de la biodiversité à travers un financement durable afin d’augmenter la capacité des acteurs à préserver la biodiversité ;
  • Nous renforcerons la police environnementale pour lutter contre la déforestation et la fragmentation des habitats, surtout dans la partie méridionale du pays ;
  • Nous apporterons un appui financier, technique et organisationnel à nos aires protégées pour une meilleure conservation de la biodiversité et le maintien des services écosystémiques qui y sont associés ;
  • Nous appliquerons des textes relatifs à la conservation de la biodiversité dans les politiques de développement économique et social ;
  • Nous renforcerons la collaboration avec la société civile et encouragerons les organisations non-gouvernementales à retrouver leur rôle de catalyseur d’opinions favorables à la cause environnementale.

10 - LA LUTTE CONTRE LES POLLUTIONS, LES NUISANCES ET CONTAMINATIONS

  • Nous mettrons en place un programme de renforcement des capacités par :
    • La constitution d’une base de données interactive et d’un site web opérationnels pour la gestion des pollutions, des nuisances et des contaminations. Cette base de données représente un outil essentiel pour la gestion des Polluants Organiques Persistants (POP). Elle doit permettre de rassembler de manière structurée l’ensemble des données et des informations relevant des pollutions, des nuisances et des contaminations, de les consulter et de les analyser ;
    • La mise en place d’un programme de mesures d’urgence en cas de pollution et d’exposition à des substances nocives ; 
    • La mise en place d’un programme de sensibilisation continue, d’information et de formation sur les polluants à tous les niveaux.

11 - LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ET SES IMPACTS

  • Nous créerons un Centre National de Compétence et de Ressources sur le Changement Climatique (CNCR2C). Ce centre sera une plateforme nationale de dialogue et de renforcement des compétences des différents acteurs et un hub pour les informations en matière de changement climatique ouvert sur l’environnement régional, africain et international ;
  • Nous mettrons en place un Programme de Résilience des Territoires au Climat (PRTC) pour :
    • Une gestion efficace des risques de catastrophes climatiques (érosion côtière, inondations, sécheresses) ;
    • Une protection des systèmes de production (agriculture intelligente face au changement climatique, élevage, pêche, industries, infrastructures, etc.).

Les autres axes

Palais 1

RENOUVEAU INSTITUTIONNEL ET ENGAGEMENT AFRICAIN

ENDOGÉNÉISATION DE L’ÉCONOMIE ET SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE

CAPITAL HUMAIN ET QUALITÉ DE VIE

INNOVATION, TECHNOLOGIE ET INFRASTRUCTURES DURABLES

SÉCURITÉ NATIONALE ET RAYONNEMENT INTERNATIONAL

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